_projet_TU VEUX SAVOIR QUOI DE MOI ?_2013


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TU VEUX SAVOIR QUOI DE MOI ?

De toi à moi _ ce qui est là _ infiltration personnelle en public.
8 au 16 novembre 2013
Sous un événement Facebook, je questionne mon entourage à démystifier ma condition.
Ici, avec toi !
 
Ne faisant plus de distinction entre "le" et "le" de ce qui "m'anime "et de ce qui "anime" ma vie / ma pratique, je te pose une simple question:

" TU VEUX SAVOIR QUOI DE MOI ?"


JE VOUS INVITE À LAISSER EN COMMENTAIRES, ici-bas, VOS QUESTIONS LES PLUS PROFONDES SUR MA CONDITION = travail + social + intime + imagine... tsé veux dire... !...
... genre:
Evelyne, je me suis toujours demandé si :
Tu existes pour faire de l'art ?
Evelyne, t''en es où, maintenant, avec tes trucs ?
Quand est-ce que tu as vu rouge la dernière fois ?
Y a-t-il des moments pastel dans ta journée ?
T'alimentes-tu avec des tubes ?
Avais-tu un père ou une mère pour soutenir ton bronzage ???
Es-tu végétarienne lorsque tu marches sur le trottoir ?
Pourquoi as-tu rêvé à moi en allant chez le médecin ?
Quand tu dessines, utilises-tu du fusain ?
Est-ce que ça sent bon quand tu tricotes ?
Je n’ai jamais été chez toi pour noël, pourquoi ?


TU ME CONNAIS ! Mais y'a quand même UN truc qui manque pour informer ta mère à mon sujet ?
V'là ta chance !
Je réponds à toute question sur ma condition, laissée en commentaire, ici bas...

RAISON ?
Le public, il est public pour quel public ?

RENDEMENT ?
Si la question est profonde, je plane !

* Trucs et astuces non compris...

GROS MERCI D'AVANCE sur ta volonté libertine à te questionner !/





Tu veux savoir quoi de moi ? _ Événement Facebook _ du 8 au 16 novembre 2013.

Voici la retranscription des questions et des réponses suite à la fin de l'événement,
pour compléter ce projet.




Est-ce qu'il t'arrive d'avoir peur. Si oui, quelles sont tes peurs ?
Oui, il m'arrive d'avoir peur. De ressentir une forte inquiétude, d'alarme, en présence ou à la pensée d'un danger... Je sais que j'ai eu peur: du chat qui voulait traverser l'autoroute devant moi jeudi dernier; des cris de mon enfance; d'expériences existentielles qui ont failli me ramener à la mort; d'imaginer qu'il y a encore le pire qui existe...


Quand tout s'écroule, quoi faire ?
Ramasser les miettes pour éviter de suffoquer et absorber (voir) cette nouvelle lumière libérée pour éclairer ce qui vient.


T'arrive-t-il d'avoir des moments où il n'y a rien à dire, rien à créer, rien à penser ?
Je ressens le plaisir (satisfaction) quand il n'y a rien à dire, rien à créer et rien à penser. Oui, et je suis à la recherche de ces moments. Si je parle, si je crée et si je pense, c'est que la plénitude n'est pas.


Arrives-tu à être toujours présente? Quelle situation te permet de l'être le plus? Et le moins ?
Non. Je n'arrive pas à être toujours présente. Chaque situation, où je porte un regard (en continu) vers ce que je ressens, est ce qui me permet d'observer ma présence et donc, de "l'être plus (?)... Chaque situation où la surprise d'être "ailleurs" fait surface me donne l'occasion d'observer des éléments qui entrave ma présence d'être là. Mais, je n'ai pas "identifié", encore, ce qui me permet de l'être moins (d'être moins présente).


Et que penses-tu de l'absence ?
Comme une errance, comme le brouillard qui avance, il se peut qu'une autre présence m'absente de ce que je ressens. Lors du retour, je ne peux que constater ce qui se déplace en moi par cette occupation de non-présence. Une occasion de plus d'observer en moi naît.


Que fais-tu quand tu es perdue (intérieurement) ?

Quand je prends connaissance que je suis perdue intérieurement, je recule, j'attends _ je me dis qu'il était temps! _ Avant que je tombe. Je le perçois comme une falaise devant moi, ce moment où j'en prends connaissance. Un sentiment d'isolement et de nervosité _ j'arrête _ je lis _ j'écris _ je dors _ je respire. Dans mes moments de perditions, j'agis comme une esseulée prête à courir dans tous les sens et à prendre tout sur moi, de garder tout _ je n'expire plus (souffle) et deviens aveugle. Je pratique (du moins, je m'applique à) la contemplation pour me garder loin de cette falaise.


Pourquoi as-tu choisi de faire des enfants ?

J'ai choisi d'être avec celui, avec qui j'ai découvert (surprise !) que je pouvais désirer mettre au (de ce) monde un souffle de plus (le deuxième enfant vient parce que de le premier a réveillé des valeurs insoupçonnées en moi _ surprise !). Autrement dit, une occasion m'a permis de me redécouvrir. Mon choix a donc été de poursuivre cette découverte...


Si tu te mettais dans l'attitude de l'écriture automatique durant quelques lignes quels seraient tes mots ... go !!! Ici et maintenant !!

Un soir, non, j’avais. C’est quand même intéressant, je ne suis pas fatigué ce matin. Une multitude _ des gens _ deux trucs orange qui m'attendent sur la tablette. Faut _ bon go. La page qui roule son rebord, l'autre qui fait semblant j'écoute le vent sortir de dehors. Tiens, la laveuse est finie... 3, 4 les pieds sur terre, beau comme amande je me demande. Module _ c'est enivrant pour contempler sa variété des balcons désertés qui plongent bien y penser _ hourra, pas là... j'ai cueilli du pissenlit mon lapin tu ne mangeras pas mes yuccas ! Ils n'ont pas fleuri, l'étang est gelé, il reste la mangeoire _ bon. Accoté comme ça, c'est rose sur papier un œil sur ballon avec sa tuque ça pousse comme des fois oups... un nœud, c'est fameux doucement ça grafigne _ droiture pesante et toc tic toc bouteille au sourire vert portfolio à apporter faire de la place OK


Evelyne, que vois-tu quand tu regardes quelqu'un pour la première fois? Qu'as-tu vu de moi / en moi ?

De la porosité, une réceptivité, un regard aussi, ce qu'il y a. J'ai vu de toi un horizon, là où on n'y est pas, mais visible par sa grandeur.
Evelyne, je me suis toujours demandé si tu ne le faisais pas qui le ferait? Si tu étais volatile où te poserais-tu? Si tu cuisinais une recette avec un livre de cuisine, qui t'espionnerait? Est-ce que tu sens le changement et quelle forme prend-il sous tes mains? Dans l'autre vie, celle dans laquelle on s'est connue la première fois, je ressemblais à quoi ?
Si je ne le faisais pas, il en reviendrait à celui qui prend mon chemin de le faire. Si j'étais volatile, j'aimerais me poser aussi haut que (sur) la lune. Si je cuisinais une recette avec un livre de cuisine, l'espion (qui?) le fou du roi !, pour qu'il puisse avoir un truc de plus pour faire rire de lui ! Quand le changement se fait sentir sous mes mains, il brûle comme un éclair. Quand on s'est rencontré, pour la première fois, dans l'autre vie, tu portais ce voile qui te permettait de marcher sur l'eau, tu ressemblais à la curiosité.
Si tu avais le choix entre la nuit ou le jour, quelle couleur choisirais-tu ?
J'aimerais bien pouvoir absorber toutes les variations... entre la nuit ET le jour. Je choisis la nuit pour son intensité _ l'infini du noir me permet de prendre une amplitude d'énergie sans pareil. Je choisis le jour pour son chaud frétillement et sa capacité à régénérer la nuit.
Pourquoi choisis-tu de vivre alors que tu pourrais choisir de mourir ?
Effectivement. Ce qui m'habite déplace tellement le mystère que c'est peut-être là la voie de la fin. Cependant, l'ancre en moi qui touche le fond me laisse du lousse pour naviguer sur des vagues magnifiques. Alors, j'explore tant que la chaine tient.
Ah, je crois que je me suis fait mal comprendre. Je considère le fait de vivre comme un choix, puisqu'on pourrait en tout temps choisir de mourir. Alors, pourquoi choisis-tu de vivre ?
Est-ce que je comprends que c'est pour naviguer et explorer les vagues magnifiques que tu vis ?
La mort, c'est l'ancre en moi, en permanence (je la ressens lourde, tranchante et profonde qui s'enfonce encore et encore). La vie, c'est le mystère (en suspension) à la chaine de l'ancre. Tant qu'elle est là (la chaine), j'explore son mystère (la vie)...
Quels sont les moments où tu sens que tu t'éloignes de ta pratique, autrement dit, où se situe ta vulnérabilité ?
"Les" ;) (en vrac et non exhaustif): - lorsque j'efface une minutie pour en refaire une autre; - lorsque l'énergie de mon attention se dissipe ou quand j'oublie de regarder en moi d'abord; - lorsqu'il fait froid; - lorsque je touche (réagir/prendre connaissance) à une limite intérieure méconnue.
Combien d'anneaux pourrais-tu porter, s'il n'y avait que de la ficelle ?
La ficelle s'use à la longue. J'aurais à refaire le lien (donc en porter plusieurs) aussi longtemps que l'union existe scellée par de la ficelle. Mais, j'aime bien l'idée dans porter des grosses, de m'en entourer de plusieurs à la fois ou de voir celle que les autres ne peuvent percevoir, car elle n'apparaît qu'à moi (bien que le sujet est universel, le lien demeure unique à chacun).
Aussi, je viens de croiser cette image _ clin d'œil à ta question.
(Peu importe le sujet) Si tu ne devais faire qu'un seul choix, lequel choisirais-tu?
Contempler.
Es-tu fière de toi?
J'ai rencontré un ennemi, et j'ai réalisé que c'était moi. Face à l'épreuve, j'espère trouver un ami en moi, demeurer ouverte et contempler l'émergence. En cela, je souhaite être gratifiante.
Quel est ton plus grand plaisir?
Le partage d'un câlin, celui qui fusionne l'énergie.
Et dans ta pratique artistique?
Ça demeure dans la fusion d'énergie, de ce qui me relit à ce qui se passe, à ce que je touche, à ce que je vois... Quand ça passe à travers moi, j'éprouve le plus grand plaisir _ c'est aussi ces moments qui définissent ma pratique.
Quelle est ta définition de la beauté?
Tsé le p'tit truc pas rapport, mais qui fait que dans l'ensemble tu vois les choses profondément, ça se révèle à toi, une présence qui goûte au mystère.
Une odeur que tu rends triste, sans raison particulière.
C'est une odeur bien précise que j'ai humée intensément à 15 ans, mais je n'arrive pas à la retrouver. C'est une odeur de poivre sucré intense avec un je ne sais quoi de plus. Du fait que, depuis que je ne me retrouve plus à la sentir, je suis triste à son souvenir, sans raison particulière.
Est-ce qu'il t'arrive de ressentir de la haine envers quelqu'un?
J'ai grandement haï quelqu'un, oui.
T’autorises-tu la permission, parfois, d'être méchante?
Je ne le perçois pas comme une autorisation. Oui, parfois.
Dis-moi, la dernière fois que tu t’es pété l’orteil sur un coin de meuble, après la douleur, la sensation d’être maladroite, la rage... Quelle a été ton émotion et qu’est-ce qu’elle t’a apporté ...
Le problème avec mes orteils, c'est les gens qui marchent dessus. Une fois, le gros orteil est devenu bleu et j'en ai perdu l'ongle... Les meubles, j'arrive à les contourner... Je ne me rappelle pas la dernière fois que cela m'est arrivé. Récemment, ce sont les fleurs du tapis avec lesquelles je danse le moins bien, mais y'a toujours moyen d'imaginer une chorégraphie nouvelle pour l'occasion. ;)
Quelle est ta façon préférée de faire l'amour?
Quand la brûlure s'installe par surprise et qu'elle s'exécute pour augmenter avec passion, peu importe l'espace.
Dis-moi, qu'est-ce qui te procure la plus grande énergie vibratoire et d’où, ou de quoi ...
La plus grande reste à découvrir, j'imagine. Je suis sensible à ce qui se dégage de chaque élément sur mon chemin. Cependant, j'ai croisé, il y a quelques années, un sentier similaire au mien. Et les personnes qui allaient sur ce chemin m'ont fait trembler pour découvrir un autre univers. Cette énergie provient de tout et de rien (sans jugement) elle est toutefois donnée sans attente. C'est peut-être là, sa source.
Quel est le questionnement ou qu'est-ce qui est arrivé naturellement pour arriver à un certain dépassement de la surface, du cadre, du rectangle?
Une croissance organique lorsqu'elle est à l'étroit, comme la plante dans un pot, demande l'interaction d'autrui pour prendre de l'expansion. Si la plante se trouve à la surface, comme l'orchidée sur l'écorce, elle s'agrippe sans pour autant arrêter d'aller vers (répondre à) ses besoins.
Aimerais-tu que l'on chasse un pigeon dans un parc ensemble et que l'on apprête ensuite le volatil pour finalement le manger en écoutant de la musique classique?
Tout est possible. Mais pour apprécier cette aventure, il nous faudra aller vers le pigeon, le découvrir, l'absorber en laissant aller ce qui résonne sans mettre fin à ce qui est.
Quel est ton plus noir secret ?
Ce qui se dit n'est noir qu'avant d'être révélé à la lumière.
Comment définis-tu l'inconnu?
Ce qui est devant moi, sans pour autant se révéler à travers mes perceptions.
Donc l'inconnu pour toi c'est le présent?
Le présent que je vois, je le connais. Je ne vois pas le tien, donc il m'est inconnu... oui, une question d'angle pour savoir. _ Envie de rajouter: l'inconnu est inconnu, pourvu qu'il résiste à la définition ?
Est-ce qu'il y a eu un jour où tu as cru atteindre l'illumination et que ce sentiment est ensuite resté et a changé ta vie ou tu as toujours été comme ça?
J'ai couru vers un gars, un jour, j'en suis éblouie aujourd'hui, tellement que je ne peux distinguer encore pourquoi !?? J'ai ragé, devant un autre gars, en 2006, qui ne saura jamais pourquoi il illumine ma pratique à jamais !
Pour toi chère Evelyne, que te procure la création outre l’œuvre elle-même ... Quel que soit le type d’œuvre ...
L'œuvre est un produit qui me surprend encore. La création me procure le goût d'exister encore !
Où prends-tu toute cette énergie qui t'anime et te porte? Dans la nourriture, dans ton contact à l'autre, dans l'eau?
Une part dans les particules qui nous sépare, et l'autre, dans celles qui communiquent entre nous, sans me le dire.
Il est 8h55, mardi matin, le 19 novembre 2013.
Je suis ici et là.
À chacun de vous, questionneurs de mes états, je vous suis des plus reconnaissantes d'avoir suscité en profondeur la réflexion entre nous.
Je vous souhaite une bien belle jasette, avec votre mère, à mon sujet.
Il est 9h06 maintenant.
Je ferme ce projet.
Au grand plaisir d'échanger encore avec vous autrement !
Merci...